Responsabilité, prise de conscience et obsession Le récit répétitif dans Épaves de Julien Green
Julien Green est reconnu comme le romancier des âmes tourmentées ; en nous nous focalisant que sur les premiers écrits de sa longue carrière d’écrivain, depuis Mont-Cinère (1927), son premier roman, jusqu’à Epaves (1932), nous constatons que cet écrivain prolifique du vingtième siècle se plaît à raconter les conflits intérieurs qui amènent les êtres à s’affronter, tantôt avec brutalité, tantôt dans un silence morose et rêveur.Le personnage principal d’Epaves présente un cas particulièrement intéressant : au hasard d’une promenade nocturne, il refuse de porter secours à une femme menacée par un homme. La découverte de sa lâcheté le conduit à revoir le sens de sa vie et celui de la responsabilité : dès lors, il est pris dans l’engrenage des pensées obsessionnelles, le flux des souvenirs douloureux et la réminiscence des peurs anciennes.L’analyse narratologique de ce roman grâce aux catégories proposées par Gérard Genette dans Figures III, en particulier la fréquence narrative (récit répétitif) et la voix, nous permettra de mieux comprendre le romanesque de Green dans sa façon de raconter la vie intérieure d’un individu, emmuré dans l’incommunication et la vanité. Cette approche structuraliste nous conduira à voir dans ce roman une grande symphonie où une phrase répétitive se joue sur plusieurs modes.
Responsabilité , Conscience , Obsession , Green , Epaves , Genette
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