La relation de l'instance narratrice et de l'instance focale dans les œuvres d'Annie Ernaux
Dans l'objectif de découvrir des réalités plus générales que celles qu'elle a vécues, Annie Ernaux entreprend une forme d'écriture de soi qui perd son caractère individuel et devient plutôt social. Ainsi, elle utilise un "je" énonciateur impersonnel qu'elle nommera "transpersonnel" ce qui signifie que l'instance narratrice ne renvoie pas à une seule personne, à savoir la narratrice, mais à Autrui. Dans cet article, nous avons examiné le "je" ernausien et l'instance focalisatrice sous la lumière des théories narratologiques proposées par Genette, dans certaines œuvres d'Annie Ernaux: Les Armoires vides, La Place, La femme, Les Années et L'Événement, afin de découvrir les enjeux énonciatifs et de discerner la relation qui existe entre les deux instances narratrice et focale. Cette tendance de la narratrice à se pluraliser aurait certes des effets sur le champ de perception dans le récit. Dans les œuvres de notre corpus qui sont pour la plupart des autobiographies focalisées sur la société (à part Les Armoires vides qui est une œuvre autobiofictive), on s'attendait à une focalisation interne, mais nous avons vu que la narratrice a su habilement changer son foyer de perception, ce qui a augmenté et valorisé le caractère collectif de ses récits.
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